Le lancement de la 16ème saison de « Top Chef » sur M6
« Je vais tenter une omelette, bien que je ne l’ai jamais préparée ! » Voilà une déclaration audacieuse annonçant le retour de « Top Chef » ce mercredi soir sur M6 pour sa seizième édition. L’émission promet encore de captivantes séquences où les participants, confrontés à des défis inattendus, semblent désemparés. « Je ne comprends pas comment ils s’y prennent, personnellement, je serais perdu », confie Paul Pairet, qui reprend son rôle de juré. « Philippe (Etchebest) se sent dans son élément, il adore les challenges, travailler rapidement et avec des contraintes, et il aime donner l’impression de cuisiner de manière instinctive. Mais moi, je suis plus cérébral… »
Paul Pairet esquisse un sourire en faisant cette remarque à son collègue. Mais cette différence entre une cuisine « instinctive » et une cuisine « réfléchie » constitue le véritable piment de « Top Chef ». « Lorsque nous sélectionnons des candidats pour notre équipe, nous cherchons évidemment les meilleurs, tout en évitant les moins doués, mais nous favorisons aussi ceux qui partagent notre vision de la cuisine », explique Paul Pairet, pour qui sa collaboration avec le dynamique Adrien Cachot est l’exception qui confirme la règle.
Des mois de préparation pour un menu
« Une recette est le fruit de mois de travail », nous confiait Glenn Viel en 2024, célébrant sa troisième année en tant que membre du jury de « Top Chef ». « Paul (Pairet) passe deux ans à élaborer chaque menu. Pour ma part, même si certaines idées me viennent rapidement, il me faut ensuite de nombreux essais pour atteindre le résultat souhaité. »
Dans cette perspective, comment percevoir les défis de l’émission où les candidats doivent créer une recette en deux heures, après seulement quelques minutes de réflexion ? « Ils ne font pas du tout de l’improvisation », affirme Paul Pairet. « Si j’ai rejoint l’émission, c’est en raison de la qualité du casting. Nous avons des chefs expérimentés, qui cuisinent très bien et connaissent leurs recettes par cœur. »
Calcul de rapidité
Lorsque les participants paraissent confus au début d’une épreuve et semblent errer sans but, ils ne sont pas en train d’imaginer une recette, mais plutôt de calculer. « L’urgence est de se remémorer toutes ses recettes, de penser et prévoir les temps de préparation et de cuisson », expliquait Sarah Mainguy en 2021, alors finaliste de la compétition. « Dans nos restaurants, nous avons un temps de mise en place pour préparer les ingrédients. Dans l’émission, on part de zéro avec des produits bruts, tout doit être fait sur le moment. »
« Ce qui m’impressionne, c’est qu’ils travaillent dans des conditions inhabituelles », ajoute Glenn Viel. « La température n’est pas la même, les ustensiles ne sont pas à leur place habituelle… » Et surtout, ils travaillent seuls, alors que la plupart sont habitués à opérer en équipe. « J’avais un avantage à ce sujet », confie Sarah Mainguy. « Je savais travailler seule, tous les gestes techniques, je les faisais moi-même. » Et lorsqu’un candidat mentionne dans l’émission qu’il réalise une recette ou un geste « pour la première fois », il s’agit souvent de sa première exécution dans un contexte professionnel, et non d’une découverte totale.
Créer demande du travail
Les participants de « Top Chef » ne conçoivent pas des recettes sur un coup de tête. « Les candidats sont là pour démontrer leur compétence : cuisiner, et non improviser », insiste Paul Pairet. Un bon chef doit être capable d’établir un plan d’action, de s’organiser, de gérer. La créativité requiert un travail acharné. » C’est également pour cette raison que le chef précise souvent que son expérience dans « Top Chef » ne lui sert pas d’inspiration. « Créer une recette, un menu, un restaurant, c’est très personnel, cela demande des années de travail et d’expérimentation, et cela ne se joue pas lors d’un défi de deux heures. »
Cette saison, le gagnant ou la gagnante de « Top Chef » aura l’opportunité d’ouvrir un restaurant éphémère créé lors de l’épreuve finale, et qui pourrait prétendre à une étoile Michelin. Selon Glenn Viel, obtenir une telle distinction demande des années de travail, pas seulement en cuisine, mais aussi beaucoup de sueur et de fierté, un objectif qui dépasse l’individu mais qui est entièrement mérité. Glenn Viel, plus jeune chef à avoir obtenu trois étoiles Michelin, sait mieux que quiconque qu’une étoile n’est pas le résultat de quelques épreuves dans « Top Chef » : « L’essentiel du travail est invisible. Lorsqu’ils arrivent, ce sont déjà des chefs aguerris. Ce que nous voyons, ce sont des professionnels qui appliquent leur savoir-faire. »
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Julie Moreau est passionnée par l’univers du divertissement et des loisirs. Elle partage ses découvertes culturelles et ses conseils pour transformer chaque moment de détente en une expérience
