Catherine Zeta-Jones et d’autres célébrités se livrent : leurs combats contre la bipolarité.

Publié le :

Par : Julie Moreau

Partager l'article

Nicolas Demorand parle ouvertement de sa bipolarité

Nicolas Demorand a choisi de révéler publiquement sa bipolarité sur les ondes de France Inter ce mercredi, à l’approche de la sortie de son ouvrage « Intérieur nuit » (éditions Les Arènes), où il partage son expérience avec cette condition. « Oui, je suis un malade mental : c’est un constat brut et choquant, aussi bien à dire qu’à entendre, mais je refuse désormais de me cacher », a-t-il déclaré clairement.

Cette révélation, bien que dure, cherche précisément à toucher et sensibiliser. « Mon silence prolongé s’explique par la peur que inspire la maladie mentale, perçue encore comme honteuse, et j’étais moi-même empreint de cette honte », a ajouté le journaliste et animateur.

La stigmatisation et les discriminations liées à la bipolarité sont courantes, souligne l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui rapporte que 40 millions de personnes étaient atteintes en 2019 à l’échelle mondiale. En France, entre 650 000 et 1,6 million de personnes seraient concernées, d’après la Fondation FondaMental, qui suggère que ces chiffres sont très probablement sous-estimés.

De Frank Bruno à Selena Gomez

Le trouble bipolaire se manifeste par d’importants changements d’humeur et reste une pathologie mentale souvent mal ou sous-diagnostiquée, ainsi que fréquemment taboue. Plusieurs célébrités ont toutefois choisi de mettre en avant cette maladie depuis le début des années 2000. Frank Bruno, diagnostiqué en 2003, a utilisé sa notoriété pour attirer l’attention sur cette condition et sensibiliser le grand public, continuant à militer pour cette cause.

Catherine Zeta-Jones en a parlé ouvertement dès 2011, suivie par Britney Spears dans le documentaire « I am Britney Jean » en 2013, où elle confiait ses symptômes parfois incontrôlables : « Parfois, je devenais totalement quelqu’un d’autre ». Des stars comme Lily Allen, Selena Gomez, Mariah Carey, Sinéad O’Connor et Carrie Fisher ont également choisi de briser les tabous entourant cette maladie.

Lire aussi :  Paris : Le Grand Rex couronné « plus beau cinéma du monde » par Time Out !

« On m’a diagnostiqué bipolaire à 24 ans mais j’ai refusé d’accepter cette réalité jusqu’à ce que je fasse une overdose à 28 ans et que je commence à me rétablir. Ce n’est qu’alors que j’ai réalisé que rien d’autre ne pouvait expliquer mes comportements », a confié Carrie Fisher lors d’une entrevue citée par The Guardian, en ajoutant que cela représentait une chance d’être un modèle pour d’autres atteints du même trouble.

Des préjugés encore persistants

Le trouble bipolaire, bien que plus fréquemment diagnostiqué chez les femmes selon l’OMS, affecte également les hommes. Des figures historiques comme Winston Churchill et peut-être Napoléon Bonaparte auraient souffert de bipolarité, selon certains biographes, bien que cela n’ait jamais été officiellement confirmé. Plus récemment, des célébrités telles que Mel Gibson, Ben Stiller ou Benoît Poelvoorde ont publiquement évoqué leur combat contre ce trouble, insistant sur l’importance d’un diagnostic précoce.

Kanye West a été diagnostiqué en 2016, à l’âge de 39 ans. Le célèbre rappeur américain subirait la forme la plus sévère de la maladie, qui a conduit à plusieurs hospitalisations ces dernières années.

À l’approche de la Journée mondiale des troubles bipolaires le 30 mars, il est clair que les stéréotypes et les tabous autour de la maladie mentale demeurent. Les révélations de Nicolas Demorand pourraient, espère-t-on, contribuer à une meilleure compréhension et acceptation de ces troubles, à l’instar de ceux qui ont choisi de parler avant lui.

Articles similaires

Lire aussi :  Déborder Bolloré: Des éditeurs tentent de démanteler l'empire du célèbre milliardaire!

Notez cet article
Partager l'article

Laisser un commentaire

Share to...