Londres reconnaît la Palestine et s’inscrit dans un mouvement global avant un sommet à New York
Le gouvernement britannique a déclaré ce dimanche qu’il reconnaissait désormais officiellement la Palestine comme un État, marquant un geste fort à la veille d’un sommet international prévu à New York. Cette rencontre, co-présidée par la France et l’Arabie Saoudite, verra également la participation d’une dizaine d’autres nations qui devraient suivre l’exemple britannique.
À la tête du gouvernement britannique, le Premier ministre Keir Starmer a exprimé que cette reconnaissance était essentielle pour « préserver l’espoir d’une solution à deux États », malgré les tensions persistantes à Gaza. David Lammy, son vice-Premier ministre, a ajouté que les prérequis initiaux pour cette reconnaissance, y compris un cessez-le-feu à Gaza, étaient « désormais hors de portée » en raison de l’intensification des actions militaires israéliennes.
Netanyahu critique une « récompense au terrorisme »
Réagissant aux démarches britanniques, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a vivement critiqué cette décision, la qualifiant de menace pour l’existence d’Israël. Il a affirmé que son gouvernement se battrait à l’ONU et sur tous les fronts contre la création d’un État palestinien, qu’il considère comme une « récompense absurde au terrorisme atroce ». Cette déclaration survient alors qu’Israël a récemment approuvé un projet controversé de 3 400 logements en Cisjordanie, une initiative qui a été fortement critiquée par l’ONU pour son impact potentiel sur la continuité territoriale palestinienne.
Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a également déclaré que son pays devrait annexer la Cisjordanie en réponse à ces reconnaissances internationales d’un État palestinien.
En réponse aux actions des pays occidentaux, Netanyahu a annoncé une expansion des colonies juives en Cisjordanie, soulignant dans une vidéo que son gouvernement avait « empêché la création d’un État terroriste malgré d’énormes pressions internes et externes » et qu’il continuerait d’étendre ces implantations.
À Lisbonne, le ministère des Affaires étrangères a justifié sa reconnaissance de la Palestine par « l’évolution extrêmement alarmante du conflit sur les plans humanitaire et politique ». L’ONU rapporte que près des trois quarts de ses États membres reconnaissent déjà la Palestine, proclamée en 1988, bien que les États-Unis restent opposés à cette initiative. Lors d’une visite d’État au Royaume-Uni, Donald Trump a réitéré son opposition à la décision britannique, affirmant qu’elle ne contribuerait pas à la paix.
Cette annonce intervient alors qu’Israël mène une importante offensive terrestre et aérienne contre Gaza, avec l’objectif déclaré d’« anéantir » le Hamas. Une commission d’enquête de l’ONU a récemment conclu qu’Israël commettait un génocide dans l’enclave palestinienne, une accusation que Tel-Aviv rejette. Depuis une attaque du Hamas le 7 octobre 2023, qui a tué 1 219 personnes en Israël selon les autorités, les représailles israéliennes ont fait plus de 65 000 victimes palestiniennes à Gaza, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Source: valdeuropeinfos.fr
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Claire Leblanc est analyste économique passionnée par les tendances financières. Elle décode pour vous les enjeux du marché européen avec des analyses claires et accessibles.
